Historique
Le 14-07-846, suivant l'opinion la plus commune le corps de saint Vigor fut transféré de sa sépulture
primitive (église du Mont-Phaunus/Mont-Christmat), à la cathédrale de Bayeux.
Plus tard, les invasions normandes firent courir le plus grand péril aux reliques qui furent mises en sûreté.
Une partie des ossements du saint évêque aurait été envoyée à Arras, sa patrie, une autre à Senlis,
le maxillaire inférieur à l'abbaye de St-Ouen de Rouen, et enfin la partie la plus notable, gardée
et cachée à Bayeux ; c'est celle-là qui fut enlevée en 981 par le clerc Avicien
et portée à St-Riquier. On avait aussi mis de côté quelques petits ossements que l'on renferma dans un
reliquaire pour les faire vénérer, et dont l'Inventaire de 1476 donne une description. Lors des guerres de
religion, ces reliques furent profanées en 1562 par le duc de Bouillon, qui s'empara aussi des châsses et
des reliquaires.
En 1658, Mgr Servien (évêque de Bayeux, 1654-1659) reçut en don de l'évêque d'Arras, un os du bras droit
de saint Vigor. Cette relique fut déposée dans une nouvelle châsse en 1662, châsse qui existe encore
aujourd'hui, mais la relique disparut à la Révolution.
Le 16 mars 1808, dans l'église paroissiale de St-Vigor-le-Grand, une reconnaissance des reliques de saint
Vigor est faite par Mgr Brault (évêque de Bayeux, 1802-1817/1823). Une petite partie de l'omoplate est
extraite. Le 25 nov. 1812, le fragment est enfermé dans la châsse St-Exupère de la cathédrale
( Voir photo 1 ).
Le 4 mars 1832, reconnaissance de la relique. Une parcelle est retirée pour être exposée dans un autre
reliquaire le 1 juillet 1863
( Voir photo 2 ).
En 1812, Mgr Brault offre une relique du saint à la paroisse de Marly-le-Roi, don authentifié par l'évêque
de Versailles en 1813.
En 1857, Mgr Didiot (évêque de Bayeux, 1856-1866), autorise l'ouverture du reliquaire de St-Vigor-le-Grand
pour en extraire un fragment. Le chanoine Laffetay rédige le procès-verbal où l'on apprend que le
25 nov. 1857, quatre parcelles furent extraites de l'omoplate du saint dont une pour le secrétariat de l'évêché,
une pour le séminaire de Sommervieu, une pour l'église St-Exupère de Bayeux et une pour la supérieure
de ND de la Charité. Plus tard il advint qu'à la fermeture du séminaire de Sommervieu, en 1906, les
reliques sont revenues au séminaire de Bayeux qui ferma lui aussi.
Depuis les années 1990, l'église St-Exupère est fermée.
Vers les années 1859/1865, on apprend par une attestation du 31 mai 1884 de l'abbé Fricourt (St-Riquier),
qu'un morceau de côte avait été donné au secrétariat de l'évêché de Bayeux.
Ce fragment fut distribué par parcelles à diverses églises du diocèse.
Le 11 décembre 1863, Mgr Didiot consacra l'autel de la Chapelle St-Joseph dans la cathédrale.
Des reliques y furent enfermées dont une de saint Vigor
( Voir photo 3 ).
En 1919, Mgr Lemonnier (évêque de Bayeux-Lisieux, 1906-1927), peiné de voir son église posséder une seule
petite parcelle de relique de saint Vigor s'adressa à l'évêque d'Amiens pour obtenir quelque ossement.
C'est ainsi que l'évêque, accompagné du chanoine Deslandes se rendirent à St-Riquier.
Le 26 janvier 1920, le tibia droit leur est offert.
Le 1er février 1920 a lieu la cérémonie solennelle de translation dans la cathédrale de Bayeux.
La relique est enfermée dans un coffret en chêne, le tout mis dans la châsse de 1662
( Voir photo 4 ).
(sources : ouvrages du chanoine Deslandes, chap. 3, 15, 16, 17, 18,
et de l'abbé Faucon, note V)