QUETTEHOU
Retour Cantique à saint Vigor  
Sommaire :
  1. Partition, notation en grégorien.
  2. Cantique en version complète, 19 couplets.
  3. Cantique en version courte, 4 couplets correspondants aux n° 1, 8, 18, 19.
Cantique écrit ou publié en 1884 sous l'épiscopat de Monseigneur ABEL, évêque de Coutances et d'Avranches.
Remerciements à Mme LUCAS de Quettehou pour toutes les informations.

portée


CANTIQUE

En l'HONNEUR de SAINT VIGOR

(Paroisse de QUETTEHOU - Août 1884)

1- Célébrons tous ensemble
Ce grand homme de Dieu,
Celui qui nous rassemble
Dans cet auguste lieu,
C'est Vigor, cet illustre,
Ce saint prélat,
De Bayeux tout le lustre
Et tout l'éclat.

11- Qu'il est grand, qu'il sait plaire,
Ce prélat sans défaut,
Affable et débonnaire
Et ferme quand il faut ;
Aux vertus monacales
Il sait au mieux
Unir les pastorales
Par de saints noeuds.

2- Né de noble lignage
Aux environs d'Arras,
Il quitte de jeune âge
Du siècle l'embarras :
Et laissant père et mère,
Biens et grandeurs,
Va dans un monastère
Verser des pleurs.

12- Soit qu'il voulût détruire
Les monstres dans les bois,
Ou qu'il voulut réduire
L'idolâtre aux abois,
Tout obéit, tout cède
À ses travaux,
Lui seul est le remède
À tous les maux.

3- Dans cette solitude
Dès qu'il se vit reclus,
Il y fit son étude
Des plus hautes vertus ;
Et prenant pour modèle
Les plus grands saints,
Il fut toujours fidèle
À ses desseins.

13- Sa charité fervente
Le faisait tout à tous,
Sa douceur bienfaisante
L'accompagnait toujours ;
Prêt à tout entreprendre
Pour son prochain
Sans jamais faire attendre
Au lendemain.

4- Ah ! que la pénitence
Avait pour lui d'appâts
Quoique son innocence
Ne la méritât pas ;
Au jeûne et au cilice
Il a recours,
Pour prévenir le vice
Qu'il craint toujours.

14- Sa puissante parole
Chassait Satan des corps,
Renversait les idoles,
Ressuscitait les morts ;
Soulager la misère
De chaque état,
C'est l'usage ordinaire
Du saint prélat.

5- Pour plaire davantage
Au Dieu de l'univers
Il cherche un ermitage
Au milieu des déserts.
C'est que dans le silence,
Bien mieux qu'ailleurs,
La divine clémence
Nous parle au coeur.

15- Bertulphe, à ses prières
Tu résistes en vain,
Tes menaces trop fières
Vont te perdre soudain :
La céleste vengeance
Qui suit tes pas
Va punir ton offense
Par ton trépas.

6- Dans ce climat sauvage
Ne trouvant que païens,
Il met tout en usage
Pour les rendre chrétiens ;
Il les suit, il les presse
Avec ardeur,
Et travaille sans cesse
À leur bonheur.

16- Enfin l'heure dernière
Qui vient finir ses jours
De sa noble carrière
Va terminer le cours ;
Une céleste flamme
Brille à ses yeux,
Aussitôt sa belle âme
S'envole aux cieux.

7- La grâce qui l'anime
Seconde ses efforts
Et la vertu sublime
Triomphe des plus forts ;
Cette terre arrosée
Produit son fruit
Et soumet la contrée
À Jésus-Christ.

17- Tout ce qu'on vient d'entendre
Sera très superflu
À qui n'ose entreprendre
D'imiter ses vertus ;
Pour partager sa gloire,
Suivons ses pas,
On obtient la victoire
Par les combats.

8- Quelle joie pour nos pères
Quand vint l'homme de Dieu,
Quettehou tressaille, est fière
Sous sa parole en feu ;
À sa voix plus d'idole,
Plus de païens ;
Mais son zèle qui vole
Fait des chrétiens.

18- O bienheureux apôtre,
Protège tes enfants,
Ici soit toujours nôtre
Dans ces malheureux temps ;
N'oublie pas ta montagne,
O saint Vigor,
Car dans cette campagne
On t'aime encor.

9- Son maître l'accompagne
Pour diriger ses pas,
Mais de notre montagne
Tous deux briguent l'appas ;
Par sa pieuse ruse
Vigor vainqueur
Pour nous dépense et use
Son vaste coeur.

19- O Quettehou sois bien fière
D'un saint si vertueux,
Ta gloire, ta lumière,
À lui ton coeur, tes voeux ;
De Vigor suis la trace
Au dernier jour,
Qu'avec lui Dieu nous place
Au saint séjour.

10- Est-il besoin d'élire
Un évêque à Bayeux,
Un chacun le désire,
Tous ont sur lui les yeux ;
Vaincre sa répugnance
Fut l'embarras
Car quelle résistance
Ne fit-il pas ?


Cantique à St Vigor
(version courte)
(Paroisse de QUETTEHOU)

Célébrons tous ensemble, ce grand homme de Dieu
Celui qui nous rassemble, dans cet auguste lieu
C'est Vigor, cet illustre, ce saint prélat
De Bayeux tout le lustre et tout l'éclat

Quelle joie pour nos pères, quand vint l'homme de Dieu
Quettehou tressaille, est fière sous sa parole en feu
À sa voix, plus d'idole, plus de païens
Mais son zèle qui vole, fait des chrétiens

O Bienheureux apôtre, protège tes enfants
Ici, sois toujours nôtre, dans ces malheureux temps
N'oublie pas ta montagne, O Saint Vigor
Car dans cette campagne, on t'aime encore.

O Quettehou, sois bien fière d'un saint si vertueux
Ta gloire, ta lumière, à lui ton coeur, tes voeux
De Vigor suit la trace, au dernier jour
Qu'avec lui, Dieu nous place au saint séjour.


© jc Ferrand / jfD, 2005-2017