QUETTEHOU | ||
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CANTIQUE
En l'HONNEUR de SAINT VIGOR
1- |
Célébrons tous ensemble Ce grand homme de Dieu, Celui qui nous rassemble Dans cet auguste lieu, C'est Vigor, cet illustre, Ce saint prélat, De Bayeux tout le lustre Et tout l'éclat. |
11- |
Qu'il est grand, qu'il sait plaire, Ce prélat sans défaut, Affable et débonnaire Et ferme quand il faut ; Aux vertus monacales Il sait au mieux Unir les pastorales Par de saints noeuds. |
2- |
Né de noble lignage Aux environs d'Arras, Il quitte de jeune âge Du siècle l'embarras : Et laissant père et mère, Biens et grandeurs, Va dans un monastère Verser des pleurs. |
12- |
Soit qu'il voulût détruire Les monstres dans les bois, Ou qu'il voulut réduire L'idolâtre aux abois, Tout obéit, tout cède À ses travaux, Lui seul est le remède À tous les maux. |
3- |
Dans cette solitude Dès qu'il se vit reclus, Il y fit son étude Des plus hautes vertus ; Et prenant pour modèle Les plus grands saints, Il fut toujours fidèle À ses desseins. |
13- |
Sa charité fervente Le faisait tout à tous, Sa douceur bienfaisante L'accompagnait toujours ; Prêt à tout entreprendre Pour son prochain Sans jamais faire attendre Au lendemain. |
4- |
Ah ! que la pénitence Avait pour lui d'appâts Quoique son innocence Ne la méritât pas ; Au jeûne et au cilice Il a recours, Pour prévenir le vice Qu'il craint toujours. |
14- |
Sa puissante parole Chassait Satan des corps, Renversait les idoles, Ressuscitait les morts ; Soulager la misère De chaque état, C'est l'usage ordinaire Du saint prélat. |
5- |
Pour plaire davantage Au Dieu de l'univers Il cherche un ermitage Au milieu des déserts. C'est que dans le silence, Bien mieux qu'ailleurs, La divine clémence Nous parle au coeur. |
15- |
Bertulphe, à ses prières Tu résistes en vain, Tes menaces trop fières Vont te perdre soudain : La céleste vengeance Qui suit tes pas Va punir ton offense Par ton trépas. |
6- |
Dans ce climat sauvage Ne trouvant que païens, Il met tout en usage Pour les rendre chrétiens ; Il les suit, il les presse Avec ardeur, Et travaille sans cesse À leur bonheur. |
16- |
Enfin l'heure dernière Qui vient finir ses jours De sa noble carrière Va terminer le cours ; Une céleste flamme Brille à ses yeux, Aussitôt sa belle âme S'envole aux cieux. |
7- |
La grâce qui l'anime Seconde ses efforts Et la vertu sublime Triomphe des plus forts ; Cette terre arrosée Produit son fruit Et soumet la contrée À Jésus-Christ. |
17- |
Tout ce qu'on vient d'entendre Sera très superflu À qui n'ose entreprendre D'imiter ses vertus ; Pour partager sa gloire, Suivons ses pas, On obtient la victoire Par les combats. |
8- |
Quelle joie pour nos pères Quand vint l'homme de Dieu, Quettehou tressaille, est fière Sous sa parole en feu ; À sa voix plus d'idole, Plus de païens ; Mais son zèle qui vole Fait des chrétiens. |
18- |
O bienheureux apôtre, Protège tes enfants, Ici soit toujours nôtre Dans ces malheureux temps ; N'oublie pas ta montagne, O saint Vigor, Car dans cette campagne On t'aime encor. |
9- |
Son maître l'accompagne Pour diriger ses pas, Mais de notre montagne Tous deux briguent l'appas ; Par sa pieuse ruse Vigor vainqueur Pour nous dépense et use Son vaste coeur. |
19- |
O Quettehou sois bien fière D'un saint si vertueux, Ta gloire, ta lumière, À lui ton coeur, tes voeux ; De Vigor suis la trace Au dernier jour, Qu'avec lui Dieu nous place Au saint séjour. |
10- |
Est-il besoin d'élire Un évêque à Bayeux, Un chacun le désire, Tous ont sur lui les yeux ; Vaincre sa répugnance Fut l'embarras Car quelle résistance Ne fit-il pas ? |
Célébrons tous ensemble, ce grand homme de Dieu
Celui qui nous rassemble, dans cet auguste lieu
C'est Vigor, cet illustre, ce saint prélat
De Bayeux tout le lustre et tout l'éclat
Quelle joie pour nos pères, quand vint l'homme de Dieu
Quettehou tressaille, est fière sous sa parole en feu
À sa voix, plus d'idole, plus de païens
Mais son zèle qui vole, fait des chrétiens
O Bienheureux apôtre, protège tes enfants
Ici, sois toujours nôtre, dans ces malheureux temps
N'oublie pas ta montagne, O Saint Vigor
Car dans cette campagne, on t'aime encore.
O Quettehou, sois bien fière d'un saint si vertueux
Ta gloire, ta lumière, à lui ton coeur, tes voeux
De Vigor suit la trace, au dernier jour
Qu'avec lui, Dieu nous place au saint séjour.