SAINT-VIGOR-DES-MONTS | ||
Retour | Cantique à saint Vigor |
![]() Refrain Hymne d'amour, louange, honneur et gloire A Saint Vigor couronné dans les cieux ! Chantons en choeur le jour de sa victoire, Comme autrefois l'ont chanté nos aïeux. Couplets |
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1- |
C'est en Artois que Vigor vint au monde En un foyer riche de tous les biens, Riche surtout de la grâce féconde Qui fait germer les sentiments chrétiens. |
9- |
En terrassant l'ignoble idolâtrie, Il enchaînait le dragon des enfers : Par ses exploits, dans la vieille Neustrie, Que de pécheurs ont vu briser leurs fers ! |
2- |
Tout près d'Arras un nouveau monastère Avait surgi par les soins de saint Waast. Dans cet asile une ferveur austère Formait les coeurs aux généreux combats. |
10- |
Lorsqu'il franchit les confins du Bocage Et les vallons où la Vire s'endort, Il vint bénir le montagneux village Qui gardera le nom de Saint-Vigor (*) |
3- |
Vigor s'y rend : son goût de la science Et son ardeur étonnent ses égaux. Ame d'apôtre, il rêve de vaillance Et des païens veut adoucir les maux. |
11- |
Il a connu nos champs et nos bruyères Goûté la paix, le silence des bois ; Sur ces coteaux émaillés de chaumières Il fit briller le signe de la croix. |
4- |
Jésus l'appelle. Il quitte sa patrie Franchit la mer, passe dans le Bessin ; Il veut lutter contre l'idolâtrie Dont les saxons répandent le venin. |
12- |
Dans la nature il cherchait la prière : Il écoutait l'oiseau de nos halliers, Suivait le vol de l'abeille ouvrière Sur la fleur d'or qui borde les sentiers. |
5- |
Dieu le soutient, la croix est sa bannière ; Il prie et prêche où l'amour le conduit, Il offre à tous la paix et la lumière : La foi triomphe et le démon s'enfuit. |
13- |
Nous envions, ô saint missionnaire Ceux qui baisaient la trace de vos pas : Mais nous, vos fils, demeurés sur la terre Que vous aimez : ne nous oubliez pas ! |
6- |
Le bienheureux atteint jusqu'au miracle, Sa piété dépasse son savoir, De l'Evangile il apparaît l'oracle Et montre à tous les charmes du devoir. |
14- |
Votre tendresse a consolé nos pères Dont les meilleurs vous durent d'être heureux ; L'ennemi veille, exploitant nos misères, Contre Satan rendez-nous valeureux. |
7- |
Lorsque Bayeux pleurait dans sa détresse Un noble chef, un vénéré pasteur, La voix du Ciel confie à sa tendresse Le cher troupeau qu'avait gagné son coeur. |
15- |
Quand nous serons à l'étape dernière Où tout s'éteint dans les ombres du soir, Ouvrez sur nous la céleste lumière Le doux rayon d'un invincible espoir. |
8- |
Evêque alors, puissant par la parole, Il fit tomber les temples des faux dieux Et triompha de la dernière idole Que les païens gardaient près de Bayeux. |
A. LEMAIGRE Ch. h. |
(*) Saint-Vigor de Bayeux fut, comme les grands évêques de son époque, un évêque missionnaire. Il visita Saint-Vigor-des-Monts et la région de Cerisy-la-Forêt. Nous suivons sa trace le long du littoral à Joganville, à Quettehou, à Bricqueville-sur-Mer, à Carolles, à Tanis, à Champeaux... qui ont gardé son patronage... Il mourut en 537.