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Lieux de cultes par ordre alphabétique des communes
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POITIERS (Vienne)
Chef-lieu de département.
D'après le Chanoine E. DESLANDES (dans "Recherches historiques sur les reliques de saint Vigor", 1920),
et M.-J. MASSELIN, Vicaire de Vaucelles (dans "Le Diocèse de Bayeux du 1er au XIe siècle", 1898),
l'Abbaye Saint-Cyprien de Poitiers possédait une relique de saint Vigor.
Historique de l'Abbaye Saint-Cyprien de Poitiers
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Résumé écrit en 2005
C'est actuellement l'Hôpital gériatrique Louis Pasteur ; de l'édifice religieux construit au début du IXème siècle (sous Pépin 1er, roi d'Aquitaine), il ne reste que deux vestiges : la Magnanerie (qui sert de bâtiment administratif), et la Chapelle Guillon (qui sert de pavillon hospitalier).
On ne connaît pratiquement rien de cette abbaye placée sous le patronage de Saint-Cyprien. Peut-être a-t-elle souffert des invasions Normandes puisqu'elle était située en dehors des murs de la ville. Totalement reconstruite au début du Xème siècle, elle se distingue à la fin du XIème siècle grâce à l'abbé Raynaud, très connu auprès du pape Urbain, qui est chargé de réunir des finances pour les besoins du Saint-Siège, et qui présentait généralement les causes dans les conciles qui se sont déroulés à cette époque.
Au début du XIIème siècle, l'abbaye est dotée d'un temporel relativement important comprenant plus de 120 églises.
Au XIVe siècle, la guerre de 100 ans va provoquer de très nombreux ravages dans toute la région. Après la bataille de Poitiers de 1356, les bourgeois de la ville vont raser l'abbaye, placée en dehors des murs de la cité et offrant aux ennemis une possibilité de repli et renforcement. Elle est ensuite reconstruite, mais en 1562, les guerres de religions éclatent. L'amiral de Coligny, chef des armées protestantes, s'installe sur les hauteurs de la ville et tente de prendre Poitiers. L'abbaye est en flammes.
Après les guerres de Religion, c'est la période de la réforme catholique. Poitiers sera la base de reconquête catholique dans un Poitou devenu relativement protestant. Cette époque est propice à la construction d'édifices religieux.
De 1750 à 1789, il est procédé à un nouvel agrandissement de l'abbaye Saint-Cyprien qui va vivre ses derniers jours au moment de la Révolution française : elle va être vendue comme bien national à un démolisseur dénommé Favre pour 30.000 francs en 1792, faisant place à un Jardin des Plantes et, en 1838 à une Magnanerie (bâtiment destiné à l'élevage des vers à soie). C'est toujours sous ce nom que l'on désigne la seule partie restante de l'abbaye et qui sert actuellement de pavillon administratif.
En 1868 les dominicains construisent sur le site un couvent dont il seront chassés en 1903 lors de la promulgation de la loi de séparation de l'Église et de l'État. Le bâtiment sera occupé par un régiment d'infanterie, puis racheté par l'administration des hôpitaux en 1909, il sera rattaché en 1922 à l'Hôpital Louis Pasteur.
Il reste deux ailes d'un quadrilatère construit à l'origine. Une église de 55 mètres de long était située juste à l'entrée principale de l'hôpital actuel, il est possible d'observer aujourd'hui encore les traces d'arrachement sur la façade.
Une partie attenante à cet édifice, correspondant au choeur des religieux, est appelée encore la Chapelle Guillon.
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Mise à jour 2017
Depuis 2011, l'hôpital Louis Pasteur est définitivement fermé.
Lire un extrait du site du CHU :
L'hôpital gériatrique Louis-Pasteur.
Vues de l'abbaye en 1692 et en 1699.
Emplacement de l'ancienne abbaye, avec l'ancien hôpital Louis Pasteur,
transformé aujourd'hui en résidences pour personnes âgées
et pour étudiants (vue 3D, capture d'écran GoogleMaps, 2016).
© jc Ferrand / jfD, 2005-2017
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