Relique de saint Vigor
Il y avait une relique à St-Frambourg.
Les chanoines de la collégiale St-Frambourg de Senlis pensaient posséder "le corps de saint Vigor".
Dans une réponse au prieur de Marly, le 28 septembre 1703, le doyen Frion de St-Frambourg écrit,
en conclusion, que les reliques de saint Vigor ont été apportées dans son trésor par Louis VI (1081-1137),
dit Louis le Gros, sans doute pour contenter la dévotion de la princesse Alix ou Adélaïde son épouse.
Le 19 mars 1920, Mgr Dourlent, curé-archiprêtre de Senlis écrit qu'à la Révolution, toutes les reliques
des saints furent enterrées pêle-mêle dans le cimetière. Relevées en 1854 elles furent placées dans le
soubassement d'un des autels de la cathédrale (source chanoine Deslandes).
Eglise collégiale St-Frambourg : historique.
Vers 993, la reine Adélaïde fonde une chapelle pour remercier Dieu de l'élection en 987 de son mari
Hugues Capet comme 1er roi des Francs, et pour abriter les reliques de saint Frambourg.
Le 9 mai 1177, Louis VII fait l'inventaire des très nombreuses reliques rassemblées dans cette chapelle
et décide le jour même sa reconstruction.
Vaste bâtiment à nef unique de 50 m de long sur 13,30 m de large de pur style gothique, la nouvelle
église royale fut plus tard un modèle pour la Sainte Chapelle de Paris.
En 1643, Louis XIV vient dans cette église avant son couronnement, comme le firent tous les autres capétiens
avant lui. Il est le dernier à la visiter, Louis XV et Louis XVI ne vinrent pas.
Après la Révolution, elle servit successivement de forge, de magasin de fourrage, de manège à chevaux,
d'atelier de menuiserie, etc... .
En 1973, sur les conseils d'André Malraux, le pianiste hongrois Georges Cziffra achète l'église,
transformée alors en garage, bien qu'elle fût déjà classée monument historique !
Une importante campagne de fouilles archéologiques fait réapparaître l'ancienne chapelle qui se présente
comme une crypte.
La fondation Cziffra est créée avec pour objectif la restauration intégrale de l'édifice ainsi que l'accueil
et la promotion de jeunes musiciens et artistes.
En 1977, l'ancienne chapelle royale devient l'auditorium Franz Liszt.
En 1987, à l'occasion du millénaire capétien, l'église se dote de vitraux conçus par Joan Miro
et réalisés par le maître-verrier Charles Marcq de Reims.
Cathédrale Notre-Dame : historique.
Appelée aussi ancienne cathédrale ou église car il n'y a plus d'évêque à Senlis depuis 1792,
elle est considérée comme l'une des plus petites cathédrales de France.
Sa construction débute vers 1153, sous le règne de Louis VII, et elle est consacrée en 1191.
D'importants travaux la modifient au XIIIe siècle : on l'agrandit par la création d'un transept et on
prolonge le clocher du sud par une élégante flèche de 78 mètres.
En 1504, un incendie, provoqué par la foudre, détruit la charpente et entraîne l'effondrement des voûtes,
à l'exception de celle de la 1ère travée. On reconstruit les parties hautes de la cathédrale en les
surélevant de 6 mètres, on double les bas-côtés de la nef et l'on pare les façades latérales d'un décor
flamboyant très riche.
La révolution fait disparaître le mobilier mais ne détruit que les têtes de statues-colonnes du portail
occidental, remplacées au milieu du XIXe siècle.
En 1986, on termine la restauration de l'intérieur et en 1993 celle de la flèche.
Au début XXIe siècle, les sculptures du portail de la Vierge sont restaurées afin de restituer
leurs couleurs d'origine.
Quelques photos supplémentaires