Histoire
Origine du nom
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- Saint Vigor : fut évêque de Bayeux au 6ème siècle, mort en 537. Fête le 3 novembre.
Ce saint normand a donné son nom à la commune et à l'église. Cinq autres communes portent le nom du saint : St-Vigor-le-Grand (14),
St-Vigor-des-Monts (50), St-Vigor (27), St-Vigor-d'Ymonville (76), St-Vigor-de-Mieux maintenant fusionné avec St-Martin-de-Mieux (14).
Consulter en ligne « La vie de saint Vigor » par l'auteur de ce site.
- Mézerets : du latin meseretis signifiant "vieilles demeures"
Evolution du nom à travers les siècles :
- Sanctus Vigor de Maseriis, 1154 (bulle pour le Plessis-Grimoult). (1)
- Sanctus Vigor de Maiseriis (Ch. de Philippe, év. de Bayeux). (1)
- Sanctus Vigor de Messeriz, 1215 (Ch. de St-André-en-Gouffern). (1)
- Sanctus Vigor de Maiseretis, XIVè (livre pelut de Bayeux). (1)
- Saint Vigor des Maiserets (et Maizerets), fin 18e et début 19e. (2)
- Saint Vigor des Méserets, environs 1820-1850. (2)
- Saint Vigor des Mézerets, environ 1850. (2)
(1) source : Dictionnaire Topographique du Département du Calvados,
par C. Hippeau, Imprimerie Nationale M DCCC LXXXIII
(2) d'après registres communaux
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Historique
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- Origines : aucune découverte archéologique n'a été signalée, mais des traces
protohistoriques existent à Marsangle et Condé-sur-Noireau, et des traces gallo-romaines dans quelques communes
voisines comme Lassy, Pontécoulant, St-Pierre-la-Vieille, Lénault
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- 12è siècle : le village appartient à la famille Le Boeuf qui possède aussi Estry et le domaine de Cantelou
à La Roque. A la suite de diverses alliances St-Vigor-des-Mézerets passe dans la famille de Clinchamps
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- Guerre de 100 ans : si cette guerre s'étala durant une période allant de 1346 jusqu'à 1450,
cette région bas-normande n'eut pas trop à souffrir de ces évènements jusqu'en 1417. Par contre de 1418 jusqu'en 1450,
toute la Basse-Normandie (sauf le Mont-St-Michel) fut occupée par les Anglais.
Dans « Recueil des Lettres des Rois de France et d'Angleterre », on trouve les noms de certains commandants anglais des places fortes,
dont celui de sir John Popham à Condé-su-Noireau et celui de sir de Matravas et Aroundell à Vire.
Comme dans toute la Normandie en général, la population vécut dans la peur des bandes armées, dans l'insécurité,
dans la crainte d'une reprise de la guerre, dans le marasme économique.
La Normandie sortit particulièrement ruinée de cette période (source « La guerre de cent ans en Normandie, par JP Lefèbvre-Filleau »).
Pour mémoire, voir ci-dessus l'histoire de la famille Clinchamps.
- Révolution Française : le 9 décembre 1795, une rencontre entre les Chouans venant de Vassy et
les Gardes Nationaux basés à Condé fait quelques morts et se termine par la victoire des républicains.
A la même époque sept réfugiés de Vire, prêtres assermentés chassés de leurs paroisses, furent abattus dans l'église
de St-Vigor par des chouans commandés par Moulin et de Marguerie dit Griffon. (source « Louis de Frotté et les insurrections normandes,
1793-1832, par Léon de la Sicotière »)
D'après le registre de décès, à la date du 17 frimaire an 4 (soit le 8 décembre 1795),
"deux volontaires du 3ème bataillon de brigade compagnie d'aubrée" sont enregistrés morts dans la commune.
A cette même date, 4 personnes de la commune sont également enregistrées dans les décès (y a-t'il un rapport ?).
A signaler sur la première page du registre de 1795-1808 : il est écrit par le maire Jean Lalande que les registres précédents
"ont été brûlés par les chouans ou brigants".
C'est donc pour cette raison qu'il n'existe plus dans la commune de registres antérieurs à cette époque.
- 1815 : après la défaite de Napoléon à Waterloo le 18 juin, c'est l'armée prussienne qui choisit
de s'installer en Normandie. Des réquisitions pleuvent sur les villes. La troupe doit être logée chez l'habitant.
Les municipalités sont chargées d'assurer son ravitaillement en vivres et de fournir du foin à ses chevaux.
Généralement, la cohabitation se passe bien et sera courte, quelques mois.
- 1870-1871 : contrairement à la Haute-Normandie notre région ne fut pas concernée directement par
les combats et exactions des prussiens.
- 1914-1918 : notre région ne fut pas concernée directement par les combats mais à St Vigor comme partout
en France nombreuses victimes militaires sur les fronts.
- 1944 : voir la page spéciale 1944
- Aujourd'hui : ce bourg typique du bocage conserve principalement une activité agricole.
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Vie du village
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Victimes des guerres, inscriptions sur monument aux morts.
Voir l'historique du monument aux morts
- Guerre 1914-1918 :
- Auvray Alcide
- Balloud Marcel
- Bizé Jules
- Boutrois Albert
- Boutrois Armand
- Boutrois Jules
- Jumel Alfred
- Lafosse Walter
- Leboucher Abel
- Leboucher Emile
- Lebreton Léon
- Lecornu Alcide
- Lhermite Anthime
- Maillard Fernand
- Maupas Léon
- Moisan Emilien
- Patout François
- Prunier Emile
- Restout Georges
- Soucy Auguste
- Tourgis Lucien
- Guerre 1939-1945 : voir détails sur la page spéciale 1944
- Valéry Constant
- Barbey Emmanuel
- Calbris Armand
- Jean Fernand
- Bourdel Denise
- Mayot Benoit
Personnalités :
- Maires :
- Jean LALANDE (an 4)
- Jean Baptiste DEBOISNE, adjoint (an 4 à an 6)
- Claude MARIE, adjoint (an 6 à an 8)
- Jean GUILLEMETTE, adjoint (an 8 à an 13)
- Jean LHOMME (an 13 à 1809)
- Philippe LHOMME (1809 à 1816)
- Etienne LEFEVRE (1816 à 1822)
- Jacques Nicolas Jean Baptiste LECORNU (1822 à 1825)
- François Nicolas LEFEVRE (1825 à 1829)
- François BONVOISIN (1829 à 1847)
- François FOUQUET (1847 à 1848)
- Valentin LEBONNOIS (1848 à 1852)
- François FOUQUET (1852 à 1862)
- Jean-Jacques JUMEL (1862 à 15/03/1871 †)
- Jacques DURAND (1871 à 1872)
- Valentin LEBONNOIS (1872 à 10/06/1876 †)
- Rémi OBLIN (1876 à 1886)
- Jules JEAN (13/06/1886 à 25/05/1945 †)
- Fernand TIRARD (1945 à 1953)
- Maurice COURVAL (1953 à 1965)
- Maurice LEBLOND (1965 à 1989
- Lydie CHAUFFRAY (1989 à 2016), maire déléguée de 2017 à 2020.
- Fin
- Instituteurs :
- MMme TIRARD
- MMme BRION (1938 à 1953)
- MMme LEROY (1953 à 1962)
- MMme HAMEL (1962 à 1969)
- MMme JOUBERT (1969 à 1970)
- MMme BELLINGARD (1970 à 1971)
- MMme JEAN (1971 à 1978)
- Mme ROBERT (1978 à 1981)
- M. CABILLIC (1981)
- Curés :
- Joseph DELAUNAY (1925 à 1940), dernier curé habitant le presbytère.
- Jules VAUDOUR † 1964 (curé de Lassy 1926-1958 et de St-Vigor 1940-1958)
- LEMANISSIER (1958 à 1960)
- Alfred BOIDOUX (01/05/1960 à nov.2009, quitte le presbytère de Lassy pour la maison de retraite).
. desservait Lassy, St-Vigor et nombreuses autres communes des alentours.
Autres personnalités nées dans ce village :
- Jean-Pierre Désert : artiste peintre, né le 16 mars 1949, vit et travaille ici.
Article Voix du Bocage
- Françoise-Jeanne de la Haye-Martainville La Saunerie, née en 1687. St-Cyr de 1695 à 1707.
- Anne-Thérèse de la Haye-Martainville La Saunerie, née en 1691. St-Cyr de 1699 à 1711.
Sources Archives des Yvelines. Ces 2 dernières personnes ont été pensionnaires à l'école
Saint-Cyr, près de Versailles, fondée par Mme de Maintenon épouse secrète de Louis XIV. Cette école est le sujet
du film "Saint-Cyr", tourné en grande partie à Caen par Patricia Mazuy, avec Isabelle Huppert, Jean-Pierre Kalfon
et Simon Reggiani dans les rôles principaux (sortie 2000).
Commerces :
- 1950 : 12 commerces, marché le samedi matin. Voir détails dans les témoignages de la page [1944 Libération]
- 1994 : 1 boucherie, 1 agence postale avec épicerie.
- 2004 : 1 agence postale avec épicerie.
- 2006 : 0.
Fêtes :
- Il existait une fête communale dite "Fête patronale St-Hubert", voir galerie photos d'hier.
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Documents
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Documents anciens :
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Cliquer ici pour lire ce que Arcisse-De-Caumont a écrit dans "Statistique monumentale du Calvados", 1857.
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Cliquer ici pour lire ce que l'abbé Frédéric ALIX a écrit dans "La Chapelle Saint-Laurent-des-Aulnes", 1927.
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Cliquer ici pour voir les cartes géographiques anciennes.
Poème à la gloire de St Vigor :
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